Le Paon,oiseau majestueux aux plumes bleues

Originaire d’Inde, le paon, avec son allure royale, est de plus en plus prisé par les particuliers comme animal d’élevage et de compagnie. Il est vrai que cet animal majestueux aux plumes bleues, proche des faisans et des pintades, est du meilleur effet dans un parc. La roue que cet oiseau fait avec sa queue pendant la parade nuptiale est toujours un émerveillement. Cet animal est aussi attachant par son côté sauvage. Le paon a en revanche besoin de beaucoup d’espace pour vivre.

Le paon, oiseau majestueux aux plumes bleues

Les caractéristiques du paon

Le paon est un oiseau galliforme de la famille des phasianidés. Il existe plusieurs espèces de paons. Le plus connu est le paon bleu. Son plumage est bleu métallique au niveau du cou, marron strié de noir sur son dos et il possède une longue traîne. La femelle du paon bleu est quant à elle entièrement de couleur marron. Frère jumeau du paon bleu, hormis un plumage uni noir sur son dos, le paon nigripenne est un peu plus rare dans les élevages. Une autre espèce de paon est le paon blanc, oiseau majestueux, en particulier quand il fait la roue. Le paon blanc est beaucoup plus rare que le paon bleu. Il existe également le paon spicifère, plus haut sur pattes et à l’allure plus élancée que le paon bleu, qui arbore une traîne vert métallisé une fois adulte, et le paon opale de couleur gris bleuté. Le cri strident du paon est particulièrement reconnaissable.

À noter : un arrêté de juillet 2010 classe le paon comme une espèce soumise à autorisation préfectorale de détention et dont le marquage est obligatoire au sein des élevages d’agrément.

Le paon est un oiseau galliforme de la famille des phasianidés

L’habitat du paon

L’élevage de paons dépend en premier lieu de l’espace que vous pouvez leur consacrer. Si vous disposez d’un très grand terrain, vous pouvez opter pour la semi-liberté des paons. L’avantage de ce type d’élevage est que les paons se développent mieux. Ils disposent d’espace et de nourriture qui facilitent énormément leur croissance. Selon le climat de la région, un paon peut rester toute l’année en semi-liberté sans même avoir besoin d’un abri. Si en revanche les hivers sont froids, il est préférable de mettre à leur disposition des endroits où ils peuvent s’abriter. La semi-liberté par contre est dangereuse pour les paons à la période d’incubation. Les œufs couverts par la femelle sont en effet à la merci de prédateurs tels que les renards, les fouines ou les ratons laveur. De la même manière, il est préférable de ne pas laisser en liberté vos paons lorsqu’ils sont encore petits.

Si votre terrain ne vous permet pas de laisser vos paons en semi-liberté, l’élevage se fait alors dans des volières adaptées à cet animal. Ces volières doivent comporter des enclos, appelés paddocks, où les paons dorment et s’abritent en cas d’intempéries. Ces paddocks peuvent être fermés par une porte que l’animal peut ouvrir ou mi-clos par un petit muret. Les paons ne craignent pas le froid et surtout ils ne supportent pas les endroits où l’air est confiné. Les paddocks doivent être de grandes dimensions pour correspondre notamment à celles des paons mâles dont la traîne est très longue.

Chaque oiseau doit pouvoir compter sur un espace d’environ 7,5 m². De plus, les paons dorment en hauteur sur des supports à environ 1,50 mètre du sol. Pour le confort et la santé des paons, il est préférable que ces supports soient en bois plutôt qu’en acier ou en béton, matériaux très froids l’hiver. Pour être bien isolé du froid et de l’humidité, le sol du paddock peut être recouvert de bois ou sinon d’une couche de paille, de sciure de bois ou de sable à condition de le nettoyer régulièrement. Pour une « famille » de paons, la surface de la volière doit être de 15 à 20 m² et d’une hauteur minimum de 2 mètres. Elle ne doit pas obligatoirement comporter de toit. Une couverture partielle de la volière suffit.

Les paons ont besoin d’énormément d’espace pour vivre

Les conditions de vie du paon

Les paons ont besoin d’énormément d’espace pour vivre. En semi-liberté, il leur faut un terrain de 10 000 m² minimum. Les paons vivent généralement en famille, c’est-à-dire au moins un mâle et 3 ou 4 femelles. Il ne faut jamais mettre deux paons mâles dans le même enclos au risque qu’ils se battent jusqu’à la mort. Le paon est un oiseau craintif et peureux qu’il ne faut pas effrayer. Cet animal vit autant sur le sol que dans les arbres où il va se percher en volant en cas de danger ou pour se reposer et dormir. Pour éviter que les paons ne s’échappent de votre élevage, vous pouvez procéder à leur éjointage, c’est-à-dire couper l’extrémité de leurs ailes pour les empêcher de voler. Cette technique leur permet toutefois de continuer à pouvoir se percher car les paons peuvent sauter à une hauteur de plus de 1,70 mètre.

Paon qui fait la roue

L’alimentation du paon

L’alimentation des paons est très variée puisqu’ils mangent quasiment de tout. Ils se nourrissent principalement de céréales, de végétaux, de fruits, mais aussi de vers et d’insectes. Les céréales sont habituellement composées d’un mélange de grains de maïs, de tournesol, d’avoine, d’orge ou de millet. Concernant les végétaux, les paons apprécient le pissenlit, la luzerne, le trèfle rouge et blanc, la morgeline, le raifort, les feuilles de betterave, de chou-fleur ou de céleri, la salade verte ou encore les chardons des champs. Les paons raffolent également de fruits comme la pomme, la poire, la tomate, la citrouille, la cerise, la prune et le raisin. Ils s’alimentent aussi de nourriture d’origine animale comme les vers de terre, les hannetons et leurs larves, et d’autres insectes comme les doryphores des pommes de terre. En semi-liberté, les paons se nourrissent seuls.

La santé du paon

En tant qu’animal rustique, le paon est robuste et ne présente que rarement des problèmes de santé. Mais il peut être atteint par les mêmes maladies que les coqs et les poules domestiques, notamment parasitaires. Les paons élevés dans des volières doivent être traités contre les vers au minimum une fois par an, ceux en semi-liberté, au moins une fois tous les trois mois. Il faut également se méfier des parasites extérieurs comme les poux ou les mites. L’espérance de vie du paon est assez longue, entre 15 et 20 ans. En juillet, les mâles muent et perdent leurs magnifiques plumes colorées qui repoussent le printemps suivant

Source :  lemonde.fr

 

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